Un an PVT Canada

Vagabondage au Canada

Où en étions nous… Ah oui! Après avoir quelque peu galéré autour du fjord Saguenay, un peu par hasard, nous arrivons à l’auberge du bout du monde, où nous avons réservé depuis une station essence, afin d’être sûrs de ne pas essuyer un nouveau refus.

Auberge du bout du monde

“L’auberge du bout du monde”, la bien-nommée : il faut marcher 30 minutes dans la neige avant d’apercevoir son toit pointu au détour du chemin. Au téléphone, entre les grésillements, c’est ce que Jim avait compris. Nous laissons donc la voiture sur le parking et partons sous la neige qui commence à tomber, avec nos sacs sur le dos, empruntant un chemin en montée avec absolument aucune indication… Pas tout à fait convaincus. Jusqu’à ce qu’on arrive sur place! Maison tout en bois, petit gabarit, entourée de neige, de forêts et de silence! Nous posons nos sacs et respirons un bon coup : cette fois, on a trouvé un petit coin de paradis!

Ski au Mont-Edouard

Impression confirmée dès le lendemain, où le soleil brille pour notre journée ski au Mont-Edouard. Avec ce qu’il est retombé de neige cette nuit (pas énorme, mais juste ce qu’il faut), le temps qu’il fait et sachant qu’on est lundi… toutes les conditions sont réunies! Effectivement, nous sommes seuls sur les pistes et c’est tout à fait appréciable! Belle vue sur le fjord (la tâche blanche au fond, normalement, c’est de l’eau de mer!), bonne neige, tout est parfait.

Nous comprenons assez vite une réflexion faite il y a quelques jours par un québécois d’ici : “Comme on a pas de longues pistes, nous on est mauvais pour la descente, mais on se spécialise dans les bosses”. En effet, pas énormément de pistes, pas de dénivelé de folie, mais beaucoup de descentes absolument pas damées : c’est nos cuisses qui ne sont pas habituées! Mais qu’est-ce que çà fait du bien….

Sauf quand il s’agit de remonter à pied à notre auberge, où les cuisses couinent quand même un peu… Mais la vue avec la tombée du jour compense très largement les courbatures ; c’est juste superbe.

Promenons-nous dans les bois

Le soir, on fait pas les malins, mais dès le lendemain, nous sommes prêts à repartir : cette fois, nous testons la raquette! (oui, notre mutation en trappeurs a commencé). Comme il n’y a pas de sentiers balisés, nous partons juste au hasard dans le bois autour de l’auberge, à la recherche d’un orignal que nous ne trouverons pas! Retour 3 heures et demie plus tard : les cuisses ont encore un peu chauffé, mais c’est que du bonheur de se retrouver en pleine nature et en plein air!

Pêche blanche

Suite de la journée : pêche blanche. Le concept est simple ; on nous donne nos cannes à pêche, notre petite cabane chauffée au poêle à bois (et la réserve de bûches qui va avec!), des bougies et c’est parti! Les trous dans le plancher correspondent aux trous qui sont faits dans la glace en dessous et nous sommes a priori prêts à prendre du flétan de l’atlantique ou encore du hareng. Oui, parce que même si nous sommes arrivés en voiture jusqu’à la cabane, sous nos pieds il y a en fait 1 mètre de glace et…75/85 mètres de fond, dans la mer. Dans le fjord, par endroits il peut y avoir jusqu’à 750 mètres de profondeur. Bref, nous passons 4 heures à descendre et monter nos lignes, titiller le poisson en remuant la ligne, remettre du bois dans le feu, changer les appâts, … Bilan : absolument aucun poisson et a priori 3 touches seulement! Mais avec les bougies et l’ambiance, c’est une chouette expérience!  Nous ne sommes pas encore de vrais trappeurs, mais la prochaine fois, on attrape quelque chose!

Retour à l’auberge pour notre dernière nuit (déjà), parce qu’il va falloir rendre la voiture de location à Chicoutimi demain matin. Avant le départ, nous faisons une dernière descente en glissade. Oui, parce que autant on monte jusqu’à l’auberge à pied, autant pour rejoindre le parking, on y va tout en luge!

Anse Saint Jean, Québec

One Response so far.

  1. Papy-Mamie says:

    vous voila devenus de vrais canadiens! que de bons moments!merci de nous faire voyager bisous