Un an PVT Canada

Vagabondage au Canada

Malgré nos quelques 70 heures de travail hebdomadaire, qui nous laisse la plupart du temps épuisés le soir, nous avons tout de même l’occasion de profiter tranquillement du verger et de s’offrir de beaux moments de vie à la québécoise.

Il faut d’abord souligner que Marc ne nous a pas seulement offert un boulot à temps plein, mais également un spot imprenable pour poser le van au cœur du verger, avec le soleil, une chouette vue, du calme en veux-tu en voilà et l’électricité en prime!

Nous sommes donc comme à la maison, avec lumière et musique pour nos apéritifs post journée de travail, auxquels nous prenons très vite goût. Évidemment, les pommes font souvent des apparitions…

Si nous prenons la pluie bien franchement pendant deux/trois jours, pour le reste le temps est clément et nous offre des supers luminosités et des couchers de soleil qui nous font chaud au cœur rien que d’y repenser. Même si nos dos font mal et que nous dormons en général avant 9 heures, y’a pas à dire, la vie est belle!

Nous mettons à profit notre dimanche libre pour errer au soleil entre les pommiers, pour une fois s’en s’occuper d’en ramasser. Retour ensuite à notre “van-maison” pour bouquiner tranquille la porte grande ouverte sur le verger et tenter de rattraper le retard dans les articles (peu concluant, certes). Perdus entre les pommiers d’un côté et les érables de l’autre, nous recevons seulement la visite de quelques voisins promeneurs et de sorties en “bicycle”. Un vrai havre de paix, ils sont bien loin les ennuis de Montréal et nous voilà tout requinqués, prêts à reprendre la cueillette!

Nous quittons pourtant de temps en temps notre quartier général (bon, cela implique de bouger la maison entière, certes) pour profiter de l’hospitalité québécoise! Ainsi, nous passons, entre autres, une soirée d’anthologie chez notre collègue François qui nous apprend à jouer au “Crib” (jeu de carte avec un plateau pour les points) avec une pédagogie toute particulière du type “je-ne-t’explique-pas-les-règles-t’as-qu’à-les-deviner”. L’accent québécois nous devient compréhensible, nous échangeons culturellement en répondant à ses interrogations existentielles ( de “qu’est-ce que c’est que de la piquette” en passant par des explications concernant la gastronomie française), et nous scellons la soirée par une dégustation de Génépi made in Briançon. Il a tout bien compris, il conclut en nous disant “C’est pas de la piquette çà!”

Également à mettre au crédit de l’hospitalité québécoise, la soirée burgers faits maison chez les voisins, les douches que nous prenons quotidiennement chez les uns et les autres parce que nous n’avons quand même pas l’eau courante, ou encore les litres de sirop d’érable qu’on nous offre lors de notre départ. Sans compter les innombrables et inénarrables anecdotes québécoises, racontées avec passion et accent à l’appui, un régal qui fait de notre séjour une halte culturelle et exotique qui fait chaud au cœur!

Montréal, Québec